Qu’est-ce qu’un tatouage maori et quelle est sa signification?
Ta moko, souvent appelé tatouage maori, est le maquillage permanent traditionnel du corps et du visage des Maoris. Mais ta moko se distingue du tatouage en ce que la peau est sculptée par uhi (ciseaux) au lieu d’être perforée avec des aiguilles. Cela laisse à la peau des rainures texturées plutôt que la surface lisse d’un tatouage normal. Ta moko est un élément essentiel de la culture maorie et une expression extérieure d’engagement et de respect. Au cours des deux dernières décennies, la pratique de ta moko en tant que signe d’identité culturelle a connu un regain d’importance. Ta moko est effectuée par un tohunga ta moko (expert en tatouage). On considère cette pratique comme un rituel du tapu (sacré). La conception de chaque tatouage maori est unique pour le porteur. Il transmet des informations telles que leur généalogie, leurs affiliations tribales, leur statut et leurs réalisations.
Histoire du tatouage maori
L’histoire de ta moko tourne autour d’une histoire d’amour entre un jeune homme, Mataoroa, et Niwareka, la princesse des enfers et fille d’un tohunga ta moko. Niwareka a voulu explorer le monde et elle a rencontré Mataoroa pendant son séjour. Niwareka est tombée amoureuse de Mataoroa et ils se sont mariés. La connaissance du tatouage maori n’existait pas dans le monde d’en haut. Par conséquent, Mataoroa portait simplement des motifs peints sur son corps, non ciselés. Un jour, Mataoroa a maltraité Niwareka, alors elle est retournée chez son père. Cherchant son pardon, Mataoroa a poursuivi sa femme dans les bas-fonds, subissant de nombreuses épreuves et obstacles pour la rejoindre. Mais quand il la trouva finalement, la peinture de son visage était maculée de sueur. En voyant cela, les gens de Niwareka, qui avaient des visages ciselés et des dessins permanents, se moquaient de lui.
Honteux de son apparence, Mataoroa a demandé à son beau-père de lui apprendre l’art du ta moko. Impressionné par son engagement envers ta moko, Niwareka a finalement pardonné à son mari. Ils retournèrent tous les deux dans le monde d’en haut, Mataoroa emportant avec lui la connaissance de ta moko.
Le processus complexe du tatouage maori traditionnel
Le tatouage maori n’implique traditionnellement pas l’utilisation d’aiguilles. Les Maoris utilisaient plutôt des couteaux et des ciseaux à base de dents de requin, d’os aiguisés ou de pierres tranchantes. Le ciseau, également appelé uhi, était fabriqué à partir d’os d’albatros, mais certains étaient en fer. Les couteaux et les ciseaux étaient simples ou en dents de scie. On les utilisait de manière interchangeable en fonction du motif souhaité sur la peau.
Les encres utilisées par les Maoris étaient fabriquées à partir de produits naturels. Avec le bois brûlé on pouvait créer des pigments noirs. Les pigments plus légers provenaient de chenilles infectées par un certain type de champignon ou de gomme kauri brûlée mélangée avec de la graisse animale. On reservait le pigment noir fabriqué à partir de bois brûlé aux tatouages faciaux. Ceux fabriqués à partir d’insectes ou de gomme brûlée on les utilisait pour les contours et autres tatouages moins vénérés.
Obtenir un tatouage maori était une expérience très pénible. Les premières coupes profondes ont été incisées dans la peau. Ensuite, l’artiste utilise le ciseau pour transferer le pigment dans les coupes. Une autre variante de ce processus consistait à plonger le burin dans le bocal de pigment et à l’insérer dans la peau en frappant l’extrémité avec un maillet. Ce type de tatouage laisse des rainures sur la peau après la guérison, au lieu de la surface lisse et habituelle laissée après les tatouages à l’aiguille.
Signification du tatouage polynésien
Traditionnellement, les tatouages maoris représentent le pouvoir, le prestige et le statut et seules les personnes influentes de la société pourraient les faire graver sur le visage et le corps. Seules les personnes ayant un bon statut social pouvaient se permettre ces tatouages et les personnes défavorisées comme les esclaves n’avaient pas le droit de les avoir. Les tatouages sur le visage symbolisaient la position sociale, les réalisations et la lignée ancestrale des hommes. C’était une insulte de ne pas avoir le tatouage de la part des personnes du haut rang.
Pour les non-Maoris qui s’intéressent à cet art, ils doivent garder à l’esprit la signification culturelle de ces tatouages avant de choisir un motif. On réalise la plupart des dessins maoris sur les manches et les bras à l’époque contemporaine. Les amateurs de tatouage qui les ont juste pour l’amour préfèrent les motifs non traditionnels. La raison en est que les dessins maoris traditionnels sont très détaillés, ce qui rend leur travail très pénible.
Lisez les lignes suivantes pour apprendre la signification des dessins de tatouage maori les plus populaires.